Il faudra se souvenir du 18 mai 2012. Aujourd’hui, Facebook devient une société côtée en bourse. Et ce n’est pas juste une ouverture de capital. C’est beaucoup plus que ça. Bien sûr, les chiffres sont faramineux, à l’image de ce que Facebook nous a habitués. Ils peuvent d’ailleurs faire craindre à une bulle 2.0. Cependant ils sont surtout annonciateurs de la prédominance des médias sociaux. Est-il encore possible de les ignorer ?
900 millions d’utilisateurs, 100 milliards de dollars de capitalisation boursière et tout ça avec 3500 collaborateurs. Il n’y a pas à dire, c’est impressionnant. Pour mettre en perspective ces chiffres avec d’autres entreprises de haute technologie, la présentation de Vujade vaut la peine d’être lue (j’en profite pour remercier Grégory Pouy (@gregfromparis) de l’avoir fait circuler) :
Au-delà des chiffres, par le passé les grandes introductions en bourse ont souvent précédé de profondes mutations d’une industrie et une adoption massive de ses produits et services. Par exemple dans l’automobile, l’aéronautique, l’informatique. Le développement de ces industries, a été rendu possible par les innovations qu’elles ont créées et par les financements apportés entre autres par la bourse. De manière analogue, le développement de Facebook précède très probablement la montée en puissance des médias sociaux.
Il faut donc s’attendre dans les années à venir à ce que le commerce soit de plus en plus social, que la relation client soit de plus en plus sociale, mais aussi que les processus des entreprises et des administrations soient de plus en plus socialisés. Les indicateurs de croissance d’audience et d’usage des médias sociaux jusqu’ici utilisés vont passer au second plan face à des indicateurs économiques. L’histoire de Red Robin Gourmet Burgers est révélatrice de cette tendance de fond. Les médias sociaux, utilisés tant en interne à l’entreprise qu’en relation extérieure avec ses clients, contribuent à la génération de valeur, par l’innovation collaborative et la diffusion accélérée des nouveaux produits.
Face à cette vague de fond qui s’annonce, est-il donc encore possible de cantonner les médias sociaux aux seules opérations marketing, voire pire les ignorer ? Guider les collaborateurs dans leurs usages professionnels comme personnels, développer de nouveaux écosystèmes, transformer les processus pour qu’ils bénéficient des médias sociaux, etc. Autant d’actions à lancer dès maintenant, au risque que l’entreprise soit rapidement dépassée…