La digitalisation est devenue incontournable pour les bailleurs sociaux qui cherchent à optimiser leurs processus et à offrir des services en ligne pratiques pour leurs locataires. Découvrez comment la digitalisation peut aider votre organisme de logement social à améliorer son efficacité, sa gestion des biens immobiliers et sa relation locataire. Participez à une étude nationale sur la digitalisation des organismes du secteur du logement social.
Le digital pour un organisme de logement social
Alors que la France compte 2,3 millions de ménages demandeurs de logements sociaux, en quoi le digital est important pour un bailleur social ? Voici une liste non exhaustive :
Gestion des demandes : Les bailleurs sociaux reçoivent un grand nombre de demandes, notamment de la part des locataires et des propriétaires. Le digital permet une gestion plus efficace de ces demandes, ce qui peut réduire les délais de traitement et améliorer la satisfaction des clients.
Communication : Les canaux de communication numériques tels que les sites web, les réseaux sociaux et les applications mobiles sont des moyens pratiques pour les bailleurs sociaux de communiquer avec leurs locataires et leurs propriétaires. Les messages peuvent être envoyés rapidement et facilement, et les clients peuvent répondre à leur convenance. Ils peuvent par exemple recevoir des notifications SMS en cas de retard de paiement du loyer.
Gestion des biens immobiliers : Le digital peut faciliter la gestion des biens immobiliers pour les bailleurs sociaux. Les outils de gestion des biens numériques peuvent être utilisés pour suivre l’utilisation des propriétés, planifier des travaux de maintenance et gérer les documents liés aux biens.
Optimisation des processus : Les bailleurs sociaux peuvent utiliser des logiciels pour automatiser les processus et les tâches répétitives telles que la collecte des loyers, la gestion des demandes de travaux et les états des lieux d’entrée et de sortie. Cela peut aider à réduire les coûts et à améliorer l’efficacité.
Services en ligne : Les bailleurs sociaux peuvent offrir des services en ligne tels que la demande de logement, le paiement de loyer, la soumission de demandes de maintenance, etc. Les clients peuvent utiliser ces services en ligne à tout moment, ce qui peut réduire le besoin de visites en personne ou d’appels téléphoniques.
En 2019, l’Observatoire de la maturité digitale des Offices remarquait que 62% des offices ont un niveau de maturité digitale faible[1]. Les résultats montrent que les organismes de logement social ont encore beaucoup de chemin à parcourir pour tirer pleinement parti des avantages de la digitalisation. Quels progrès en matière de digitalisation du secteur de l’habitat social sont intervenus depuis ? L’évaluation de la maturité digitale d’un organisme de logement sociale est une étape clé de ce chemin.
Mais qu’est-ce que la maturité digitale ? Comment la mesurer ? Il convient d’intégrer toutes les dimensions qui concourent à la digitalisation de l’organisme, en prenant en compte les locataires, les demandeurs, les collectivités territoriales, les personnels de proximité, les équipes en agence ou au siège, les sous-traitants, bref, toutes les parties prenantes. Il convient aussi de cadrer les questions qui l’aideront à réfléchir dans l’évaluation de sa maturité digitale. Six dimensions sont à prendre en considération. Il s’agit des six leviers de digitalisation à la main des dirigeants de bailleurs sociaux :
Traversons ensemble ces six leviers et voyons comment votre organisme répond aux questions sous-jacentes :
Levier
Questions
Stratégie
Comment votre stratégie numérique est-elle conçue pour soutenir la stratégie de l’entreprise ?
Organisation
Quelles sont les structures qui soutiennent votre stratégie numérique, indépendamment des employés ?
Personnel
Comment vos employés maîtrisent-ils le numérique pour une plus grande efficacité opérationnelle ?
Offre
Comment vos offres sont-elles conçues et distribuées par voie numérique ?
Technologie & Innovation
Comment les solutions techniques soutiennent-elles les parties prenantes internes et externes ?
Environnement
Comment votre entreprise appréhende-t-elle l’environnement économique et réglementaire lié au numérique ?
Les six leviers de digitalisation d’un bailleurs social et les questions clés associées
Bailleurs sociaux, évaluez sans tarder la maturité digitale de votre organisme
Pour vous aider à répondre à ces questions, et surtout aller en profondeur, vous pouvez réaliser votre diagnostic de maturité digitale avec DIMM.UP. Soit vous créez votre compte sur la plateforme dimmup.com et vous vous laissez guider. Soit vous demandez l’assistance d’un expert en envoyant un email à contact@dimmup.com. Dans les deux cas, vous serez invité à vous positionner par rapport à une échelle de pratiques, des moins avancées aux plus avancées en matière de digitalisation d’un organisme de logement social. Jusqu’à 115 points, pour les plus gros bailleurs sociaux, sont ainsi évalués.
Ce faisant vous obtenez un premier bénéfice immédiat : vous confrontez votre réalité opérationnelle à ces échelles de pratiques. Ainsi vous comprenez comment votre organisme se positionne en termes de maturité digitale. Une note sur 5 vous donne une vision synthétique. Vous disposez aussi d’un premier niveau de conseil vous indiquant ce que vous faîtes déjà bien, ce qui mérite votre attention ou ce qui doit être amélioré.
Synthèse du diagnostic digital d’un bailleur social montrant son score de maturité digitale sur 5Vue détaillée du diagnostic digital d’un bailleur social, sur le levier Organisation
Une étude nationale pour aller encore plus loin
Évaluer la maturité digitale de votre organisme de logement social, c’est bien. Confronter vos résultats avec vos pairs, c’est encore mieux. C’est l’objet de l’étude nationale menée par DIMM.UP en partenariat avec Alenium. Il suffit de s’inscrire pour y participer. Tout est expliqué sur le site dédié à l’étude sur la digitalisation des bailleurs sociaux.
Dans l’intérêt de l’ensemble des acteurs du secteur, plus il y aura de participants à l’étude, plus les résultats seront probants. Invitez donc vos alter egos d’autres organismes du logement social, à participer à cette étude. Parlez-en sur les réseaux sociaux. Vous les aiderez ainsi d’abord à découvrir leur score de maturité digitale, et vous aiderez ensuite à la digitalisation du secteur des bailleurs sociaux.
L’attention des consommateurs est en crise. Entre attentes sociétales, critiques du washing sous toutes ses formes, pression pour plus d’éthique des entreprises, il est de plus en difficile de capter l’attention des clients. Dans un monde digital où un contenu n’a que quelques secondes pour attirer l’attention des clients, comment les marques font-elles ? C’était l’objet du webinaire organisé le 21 mars 2023 par Kevin Clément, fondateur de Voxsens.
Quatre questions structuraient le webinaire :
Pourquoi est-il essentiel de comprendre ce qui compte pour vos clients ?
Pourquoi un meilleur alignement sociétal engage les clients ?
Pourquoi créer une éthique et comment la valoriser auprès des clients ?
Comment toucher, engager et fidéliser vos cibles les plus stratégiques ?
En guise de préambule, Kevin Clément a posé une question apparemment anodine : à combien de marques un Français est-il exposé par jour ? En y réfléchissant rapidement, je pensais être exposé à une centaine de marques par jour. Et j’étais loin du compte ! Kévin Clément a mentionné les chiffres de deux études qui dénombrent 5000, voire 15000 marques exposées chaque jour à un Français ! Honnêtement, je ne comprends pas comment c’est possible. Mais ces chiffres montrent la saturation de l’espace de communication pour les marques dans notre pays.
Autre problème rencontré par les marques : le washing sous toutes ses formes (greenwashing, socialwashing et compagnies). Kevin Clément en donne trois définitions :
Mettre en avant un argument qui cache une pratique moins vertueuse
Provoquer un décalage dans les angles de communication
Être en totale contradiction avec les pratiques, mentir
Situation malheureusement de plus en plus fréquente. En effet, l’ADEME en 2017 relevait 7% de publicités non conformes. Chiffre passé à 12% en 2019. L’histoire ne dit pas où on en est en 2023.
Pourquoi est-il essentiel de comprendre ce qui compte pour vos clients ?
Julien Martinet, chercheur en anthropologie digitale chez Antropomedia, s’est attaqué à la première question du webinaire en invitant l’assistance à se rappeler de pubs et de ce qui réunit les gens. Il invite ainsi les marques à découvrir leur « Qui » (ceux qu’elles veulent servir), à comprendre le « Pourquoi » (ce qui est utile à leurs cibles) et à montrer qu’elles partagent, qu’elles soutiennent les cibles. C’est la fin du matraquage sur les qualités d’un produit.
Pourquoi un meilleur alignement sociétal engage les clients ?
Henry Peyret, co-fondateur de Wassati, auteur de Nouvelle conscience, nouvel homme, nouvelle(s) société(s), s’est penché sur la deuxième question. Mieux, il invite les marques à vérifier gratuitement leur capacité d’engagement sociétal avec Alining. J’ai fait le test avec DIMM.UP, marque B2B que j’ai créée, visant à aider les entreprises à développer leur potentiel avec le digital. Donc pas forcément la marque la plus simple pour tester l’engagement sociétal, mais l’outil donne quand même un résultat.
Un clic sur le contexte sociétal « Justice économique » fait apparaître un nuage de mots que j’interprète comme autant de thèmes à traiter dans une approche SEO (mais pas seulement).
Henry Peyret a établi le lien entre les niveaux de la pyramide de Maslow, et les preuves qu’une marque doit apporter selon le niveau auquel elle s’adresse. Il a aussi établi la variété des médias utilisés par les différentes catégories de consommateurs (activistes, engageants, adoptants, opposants). En guise d’illustration, il apparaît ainsi que pour parler d’environnement aux engageants, il faut leur parler de l’eau. Les autres mots sont moins engageants pour cette cible.
Pourquoi créer une éthique et comment la valoriser auprès des clients ?
Henri Allegra, co-fondateur et PDG d’Etikord, s’est penché sur la troisième question. Une question particulièrement épineuse, puisque les entreprises (surtout leurs actionnaires) peuvent raisonnablement se demander si l’éthique rapporte.
À propos, l’éthique c’est quoi ? Pour y répondre, Henri Allegra a posé la question à l’inévitable IA générative de ce début 2023 : ChatGPT, qui s’est aussitôt exécuté.
L’éthique est d’autant plus importante pour les entreprises que 71% des consommateurs déclarent vouloir consommer éthique, mais 21% seulement le font ! Les consommateurs sont donc paradoxaux, et on peut s’attendre dans les années qui viennent à un alignement de leurs actes avec leurs désirs, ce qui doit être anticipé.
Comment toucher, engager et fidéliser vos cibles les plus stratégiques ?
Enfin, Frédéric Bruneau, CEO et fondateur de Foxy Nerds a traité de la dernière question, en focalisant son propos sur les marques B2B. En tant que CEO d’une marque B2B, je me sentais encore plus concerné. Et comme DIMM.UP est une marque naissante, j’étais d’autant plus sensible à la question : Pourquoi votre marque ne sort pas du lot ? Avec 730 abonnés à la page LinkedIn au moment de la rédaction de cet article, la réponse en trois m’intéressait forcément :
Parce que vos prospects ne savent pas que vous existez
Parce que vos prospects ne perçoivent pas votre Unique Selling Proposition
Parce que vos prospects vous challengent et vous demandent de donner des preuves
Le nombre d’abonnés est d’ailleurs pour Frédéric Bruneau une vanity metric à laquelle il préfère celle de l’engagement de la communauté. Cependant, pour les start-up elle conforte les partenaires et éventuels investisseurs que l’entreprise est bien vivante. Il convient donc de ne pas la négliger, tout en favorisant l’engagement en particulier au travers des comptes de réseaux sociaux des fondateurs. Cet aspect est des cinq principes que Frédéric Bruneau invite à suivre pour toucher, engager et fidéliser les cibles stratégiques de l’entreprise.
Conclusion
Un webinaire riche, dense, à visionner à tête reposée et sans distraction, car les intervenants fournissent beaucoup d’informations, et invitent à la réflexion.
Alors que ChatGPT défraie la chronique, la planète geek s’agite et se questionne : quel est l’impact des IA génératives sur le marketing digital ? Et plus largement, quelle est la maturité digitale du marketing en France ?
Découvrez dans ce livre blanc édité par Visionary Marketing en partenariat avec Emarsys comment l’IA générative peut impacter le marketing digital et quel est le niveau de maturité digitale du marketing en France. Avec des bonnes pratiques, des conseils, des chiffres et des erreurs à éviter, ce livre blanc vous permettra de prendre du recul sur votre marketing digital et d’aller plus loin dans la réflexion pour cadrer vos actions. À réserver aux marques B2C de plusieurs centaines de milliers de clients, ce livre blanc vous donnera également des éléments de réflexion pour évaluer la maturité digitale de votre entreprise. Alors, si vous ne le faites pas, vos concurrents le feront !
Le sujet est vaste. Tellement qu’il a fait l’objet d’un livre blanc de 53 pages, édité par Visionary Marketing en partenariat avec Emarsys. On y trouve d’ailleurs la mention de mon livre La transformation digitale pour tous !, best-seller 2022 chez Pearson, co-écrit avec David Fayon. On y trouve surtout énormément d’informations utiles pour les responsables marketing :
Ce livre blanc contient tout ce qu’il faut pour prendre du recul sur votre marketing digital. Dîtes vous une chose : si vous ne le faites pas, vos concurrents le feront.
J’en recommande la lecture en priorité aux marques B2C de plusieurs centaines de milliers de clients. Les marques plus modestes y trouveront de bonnes idées. J’en applique d’ailleurs déjà certaines pour DIMM.UP.
Mention spéciale pour les erreurs à éviter : si vous en faites ne serait-ce qu’une, corrigez-la !
Le contenu est copieux et donne des éléments de réflexion bienvenus en ce début d’année 2023 pour cadrer vos actions marketing digital. Le livre blanc est agrémenté de nombreuses références pour aller plus loin. Vous pouvez même écouter la plupart des articles en version podcast !
Attention toutefois, il s’agit d’un livre blanc pour les grands, à ne pas mettre dans les mains des enfants. En d’autres termes, un livre blanc sérieux, à lire à tête reposée, pour en tirer profit. Si vous préférez du snack content à lire entre deux stations de métro, passez votre chemin.
Parmi les notions abordées qui intéresseront les entreprises à la maturité digitale la plus avancée (êtes-vous sûrs qu’elle soit si avancée que ça d’ailleurs ?) :
Time to value
Hyper-personnalisation
10% de gain sur le panier moyen et 24% de réduction de churn en intégrant l’IA dans une plateforme de marketing omnicanal
Paradoxe du décalage entre les investissements en marketing digital et la perception de leurs impacts par les consommateurs
À propos de l’hyper-personnalisation détaillée page 27, j’ai moi-même constaté dans les campagnes emailing que je mène pour DIMM.UP, des taux d’ouverture et des taux de clics nettement supérieurs lorsque je fais l’effort de tutoyer et vouvoyer de manière opportune. Les personnes que je connais et que je tutoie reçoivent un email dans lequel je les tutoie, ce qui leur semble cohérent et les incite à ouvrir et cliquer. Les personnes que je connais moins bien et/ou que je vouvoie, reçoivent un email dans lequel je les vouvoie, ce qui là aussi leur semble cohérent et les incite à ouvrir. L’usage du neutre obtient peu d’engagement.
Au-delà du livre blanc, Visionary Marketing a organisé un webinaire le 14 février 2023. J’ai le plaisir d’y être convié parmi une belle brochette d’experts (merci encore pour cette opportunité 😊). Le replay est disponible ici.
En préparant ce webinaire, je me suis demandé quelle était la maturité digitale des abonnés de dimmup.com, sur les aspects marketing et commerciaux. Sur ces domaines, 57% des entreprises ont une maturité digitale inférieure à 2,5/5, tandis que seulement 7% des entreprises ont 4 et plus. Ce qui donne une idée de l’effort à fournir pour profiter de toutes les technologies, pratiques et usages décrits dans le livre blanc. Pour évaluer la maturité digitale de votre entreprise, notamment sur le plan marketing, je vous invite à aller sur dimmup.com, ou à nous contacter sur contact@dimmup.com pour un diagnostic. Vous êtes une petite entreprise ? Prenez rendez-vous maintenant !
Ce que j’ai pu observer, c’est que pour les entités économiques de faible niveau de maturité digitale, le marketing digital est un à côté. Quelque chose qu’on fait parce qu’il faut bien le faire en 2023 ! En revanche, plus l’entité économique gagne en maturité digitale, plus le marketing digital prend une place essentielle dans le marketing. Le digital est alors intimement intégré au cœur de l’entreprise, jusqu’à changer son ADN.
Quant à l’impact de ChatGPT sur le marketing, le débat pendant le webinaire a été vif. De mon point de vue, si on utilise ChatGPT de manière mécanique, sans réflexion, ce sera catastrophique : les sites Web et réseaux sociaux seront noyés de contenus d’une platitude à faire pleurer d’ennui.
En revanche, si les IA génératives (ChatGPT, Bard, Dall.E, Midjourney, Stable Diffusion, etc.) s’appuient sur un corpus d’information de qualité et que les marketeux s’approprient leur puissance de calcul, on peut voir émerger un marketing vertueux, plus respectueux, plus fiable.
Un point positif du buzz sur ces technologies depuis quelques mois : réveiller les endormis de la digitalisation. Quand une technologie fait même l’objet d’articles dans des médias grand public (voir par exemple l’article d’Alix Girod de l’Ain dans Elle : « J’ai testé ChatGPT »), on peut s’attendre à ce que les plus réfractaires au digital se rendent compte que quelque chose se passe.
En prenant un peu de recul, je constate que la maturité digitale des entreprises en France manque d’éclat (ce qui va au-delà du domaine du marketing). Surtout chez les TPE/PME. Les États-Unis sont beaucoup plus en avance, ce qui explique aussi le succès de plateformes telles que mastermind.com, Mindvalley ou encore Click Funnels. À tel point qu’il est difficile de trouver des solutions numériques françaises ou européennes équivalentes. Heureusement il existe PlayFrance.Digital qui référence plusieurs centaines d’acteurs du numérique en France.
Il est intéressant de voir que des acteurs comme Sendinblue grossissent (700 collaborateurs aujourd’hui), par exemple avec le rachat en février 2023 de Captain Wallet (dématérialisation de cartes de fidélisation) ou encore en mars 2022 de MeetFox (automatisation de prise de rendez-vous, que j’utilise depuis peu avec bonheur). C’est de bon augure pour l’atteinte de la fameuse taille critique dont ont besoin les acteurs du numérique pour lutter face à leurs concurrents américains ou autres.
Ainsi les technologies existent aujourd’hui à profusion. On a l’embarras du choix. Partant du constat que l’offre technologique est pléthorique, la transformation digitale passe surtout par l’exemplarité du top management. Il faut une vision, du courage et de l’énergie pour emmener tout le monde.
La formation continue des équipes est aussi indispensable. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles les diagnostics réalisés avec dimmup.com font systématiquement apparaître des notions ignorées par les équipes dans les domaines juridique, technologique, ou encore de nouvelles pratiques.
En conclusion, vous l’aurez compris, je vous recommande chaudement la lecture du livre blanc et le visionnage du replay du webinaire. Occasion de vous poser, de réfléchir à la maturité digitale de votre entreprise, au-delà du buzz technologique du moment.
PS1 : le chapô du présent article a été généré par ChatGPT, non sans mal. J’ai dû m’y prendre à plusieurs reprises pour obtenir un résultat présentable. Je vous passe les détails sur ses délires hors sujet et ses arrêts soudains.
PS2 : les 9 titres marqués d’une étoile (*) ont aussi été générés par ChatGPT. J’en ai ajouté deux qui me semblaient manquer pour découper la fin du texte.
PS3 : l’illustration de cet article a été générée par Midjourney. L’idée est de montrer que pour l’instant ChatGPT est certes une réussite marketing, mais que le marketing digital est encore largement plus puissant et peut (doit ?) même envisager de l’utiliser.
Je connais David Fayon depuis de nombreuses années. Nous avons écrit trois livres ensemble. Le dernier, La transformation digitale pour tous !, est sorti en avril 2022. David est un observateur avisé du monde numérique, auditionné par de nombreuses instances comme le Sénat, intervenant dans plusieurs Grandes Écoles et universités, mentor auprès de start-up, il a aussi fait un passage aux États-Unis, à l’épicentre de l’écosystème numérique américain. Son expérience et sa prise de recul sur l’état de la digitalisation de la France sont riches d’enseignements. Aussi j’ai souhaité l’interviewer pour qu’il partage sa vision aux lecteurs de ce blog.
Quels enseignements as-tu tirés des trois ans (2014-2017) que tu as passés dans la Silicon Valley ?
Les enseignements sont ceux que je décris dans mon livre Made in Silicon Valley – Du numérique en Amérique malheureusement épuisé*. L’art du pitch qui est développé chez les enfants dès l’école primaire avec des prises de parole fréquentes devant leurs camarades et les exposés, l’importance du réseau que l’on constate avec LinkedIn, la capacité d’exécution très rapide (on agit et on fait les comptes ensuite qu’ils soient bons ou mauvais. C’est un principe que l’on retrouve aussi dans l’armée américaine alors qu’en France on crée des instances, on réunit des comités, on sur-administre et finalement lorsqu’un projet est lancé nous sommes déjà doublés), la capacité à lever des fonds notamment dans la Silicon Valley et à San Francisco mais aussi à New York et quelques autres places fortes avec un facteur 10 fois supérieur en moyenne par rapport à la France (c’est aussi ce que souligne Rodrigo Sepúlveda Schulz dans La transformation digitale pour tous !), le passage rapide à l’échelle lié également à l’immensité d’un marché homogène de près de 330 millions de personnes vs la mosaïque européenne, le droit à l’erreur. Nous avons aussi le rapport à l’argent sans tabou hérité d’une culture protestante où le prêt à intérêt n’était pas condamné contrairement à la religion catholique, la culture du résultat, la captation des talents du monde entier. Ces différences sont illustrées dans le schéma qui suit.
Made in Silicon Valley, comparaison États-Unis – France
La porosité entre la vie professionnelle et la vie personnelle est par ailleurs très forte. Lors d’un barbecue chez des connaissances on peut échanger sur un projet professionnel, une idée de start-up ou même vendre des produits tout en passant un moment convivial. La France avec le télétravail et les outils associés lors de la crise du covid a en partie rattrapé son retard. On retrouve aussi le rattrapage en France pour la culture du résultat plutôt que celle de moyen qui est fortement ancrée dans les grosses organisations. Par ailleurs, les Américains de la Bay Area se réveillent plutôt tôt parfois pour les CSP+ en faisant du sport dès le lever à 5 heures du matin, quittent le bureau souvent de bonne heure mais a contrario acceptent notifications et messages après le travail et répondent souvent après avoir quitté le travail.
Certains principes observés dans la Silicon Valley se réalisent depuis quelques années en France comme le dynamisme pour la création et le développement de start-up mais on a encore beaucoup de mal au-delà de la com et de l’image d’Epinal de la start-up nation – emprunté du reste à l’État d’Israël – à rendre cela possible pour les grosses organisations. Depuis 2017, l’État a grossi, le nombre d’agents de l’administration a augmenté sans que les services publics s’améliorent (cf. nombre de lits dans les hôpitaux, niveau de l’Éducation nationale attesté par la position de la France dans les classements PISA), la dette a explosé. Et in fine l’administration dans son ensemble n’a pas réalisé la transformation digitale attendue et reste en silos. Nous ne pouvons que déplorer l’incapacité à se projeter et à avoir une vision.
*Si vous voulez le recevoir écrivez à sv@davidfayon.fr et David vous en adressera un au format numérique.
Pourquoi est-il important de mesurer la maturité digitale d’une entité économique ?
Comme écrivait Sénèque, « Il n’y a point de vent favorable à celui qui ne sait où il va ». Est-ce que votre entreprise ignore son chiffre d’affaires, ne connait pas ses clients, est-ce qu’une voiture n’a pas de tableau de bord avec des indicateurs comme celui de vitesse vous mettant à la merci de faciles retraits de points ? La mesure dans une société est cruciale pour avoir des repères et agir en conséquence.
Aussi, pour toute organisation, que ce soit une TPE, une ETI, un grand groupe ou même une administration ou une association, il est important de connaître ses forces et ses faiblesses sur une échelle fiable, de pouvoir également se comparer à des concurrents de façon objective avant d’entamer sa feuille de route de transformation.
Les dirigeants doivent en effet pouvoir se situer dans le monde dans lequel ils évoluent. Sans repère et sans outil de mesure, ils risquent de naviguer à vue, dans le flou, ne pas voir des concurrents plus agiles les dépasser et se faire ainsi ubériser de fait. En outre, un outil pour se mesurer peut permettre de voir les progrès accomplis entre deux périodes de temps et venir concrétiser les actions que les dirigeants auront menées. Aussi, pour continuer à exister, être apprécié de ses clients/administrés/abonnés, se développer, il est nécessaire de disposer d’un outil de mesure qui peut être un préalable à la réalisation de sa transformation digitale laquelle est vitale. Il s’agit d’une question d’adaptation de son entreprise dans un monde VUCA (pour Volatility, Uncertainty, Complexity et Ambiguity).
C’est pour cela que nous avons développé ensemble une méthode de mesure de la maturité numérique de toute organisation. Celle-ci repose sur 6 leviers (Stratégie, Organisation, Personnel, Offre, Technologie & Innovation, Environnement), chacun étant lié au numérique. En l’appliquant et en collectant des éléments de preuves, on mesure sur chacun des indicateurs constitutifs des 6 leviers le niveau de maturité atteint à un instant donné.
Cette méthode DIMM (Digital Internet Maturity Model), librement utilisable, est détaillée dans le livre La transformation digitale pour tous ! Chaque indicateur peut ainsi être évalué sur une échelle de 1 à 5 avec des critères à vérifier tel un audit pour atteindre le niveau considéré.
Quel est ton indicateur préféré du modèle DIMM et pourquoi ?
Je n’en ai pas à proprement parler. Ils ont tous une utilité et assurent la complémentarité et l’exhaustivité souhaitée du modèle. Certes certains sont là pour l’ensemble des organisations depuis la TPE au grand groupe, d’autres parmi les 115 ne sont applicables que pour certaines catégories d’organisations. Depuis la v0 du modèle bâtie en 2014 qui était une bêta car certains indicateurs décrits restaient à co-construire avec la communauté des lecteurs et des premiers praticiens du modèle, la v1 de 2019 a introduit des coefficients (1, 2 ou 3) pour les indicateurs et certains indicateurs ont des niveaux d’exigence à atteindre variables selon les secteurs d’activité identifiés, 18 au total (par exemple automobile, médias, santé, tourisme). C’est une grosse évolution. La v2 cette année vient peaufiner la v1 en introduisant 2 nouveaux indicateurs pour le levier Environnement qui est stratégique dans un monde fini de ressources avec des tensions qui émergent entre les super puissances.
Je vais néanmoins citer deux indicateurs, le PE1 qui est l’indicateur d’expertise numéro 1 dans le levier Personnel : Capacité à attirer des talents et à les fidéliser. Il trouve un écho accru en cette période post-covid de grande démission. On constate que de nombreux jeunes diplômés de brillantes écoles de commerce (HEC, ESSEC, ESCP Europe, EDHEC, etc.) ou d’ingénieurs (Polytechnique, Télécom, Ponts, ENSTA, etc.), après quelques années dans l’entreprise à manipuler des données sous Excel ou à pondre des Powerpoint, font un burn out et faute de question du sens dans l’entreprise décident de vivre autrement au contact de la nature. Il prend en compte également pour le niveau 3 de maturité la vision à 360 degrés du management comme on le constate sur LinkedIn dans les recommandations données qui peuvent émaner de plusieurs personnes dans l’entreprise mais aussi de clients, partenaires, fournisseurs. Récemment je rencontrai Loïc Le Meur, de passage à Paris. Il avait réussi professionnellement, avait de l’argent et s’est rendu compte que la réussite matérielle ne suffisait pas. À côté du monde physique et du digital, il lui manquait une 3e dimension, celle du monde spirituel. Après une crise existentielle, après avoir rencontré un chamane il est parti vivre simplement pendant plusieurs mois dans la forêt amazonienne en pratiquant le jeûne entre autres. Il revient plus fort avec les technologies ancestrales et veut faire un pont entre celles-ci et les technologies modernes à travers la conférence PAWA pour des entrepreneurs également conscients pour la planète. [NDLR : écouter à ce sujet l’excellent n°280 du podcast Génération Do It Yourself de Matthieu Stefani, consacré à Loïc Le Meur].
Je pourrai également citer l’indicateur OFC2 qui est l’indicateur commercial numéro 2 dans le levier Offre : Capacité à piloter ses stocks et à initier des réassorts automatiques grâce au numérique tout en étant en flux tendus. Quand on va sur le site decathlon.fr par exemple, on peut voir si un produit est disponible dans un magasin près de chez vous, se le faire livrer à domicile selon la qualité de service souhaitée, aller le retirer le lendemain dans le magasin de son choix même si dans ledit magasin il n’est pas disponible. La gestion du back office est remarquablement faite. C’est de la cuisine interne du point de vue du client qui est mieux servi, où il veut selon son canal préféré au moment donné et les stocks sont pilotés par Décathlon en quasi-temps réel. J’ai fait par exemple l’expérience pour acheter une roue de ma trottinette non électrique (VIR, Véhicule d’Intervention Rapide) que j’ai pu récupérer dans un petit casier dans le Décathlon de mon choix (à 400 mètres de mon bureau en l’occurrence) avec un code reçu par SMS, ce qui m’a évité de faire la queue par ailleurs.
Les pouvoirs publics ont-ils pris la mesure du numérique ?
Non. Ils ont surtout pris la mesure de la communication autour du numérique notamment avec les réseaux sociaux.
Cédric O avait une vision pour la levée de fonds et a apporté beaucoup de ce point de vue-là alors qu’en matière de souveraineté nous étions très (trop et sommes toujours trop) liés aux États-Unis comme par exemple pour les données de santé via Microsoft, ce qui n’est pas acceptable, les données de santé sont sensibles, pas seulement au sens de la CNIL. En outre, elles ont une valorisation importante. Il semblerait que Jean-Noël Barrot qui est à présent ministre délégué et non plus simple secrétaire d’État comme ses prédécesseurs soit plus sensible à la souveraineté même si techniquement il ne dispose que d’un vernis. Il est plus dans un registre politique. Il faudra juger dans les actes et dans la durée. Tout ce qui ira dans le bon sens sera salué, tout ce qui sera contraire à nos intérêts, décrié avec aussi des contre-propositions constructives.
Ma fille cadette de 11 ans me disait que dans Les 12 travaux d’Astérix, le plus dur des douze à réaliser est celui de la maison qui rend fou où les protagonistes sont baladés d’un bureau à un autre avec des services qui ne se parlent pas, qui fonctionnent en formulaires. La « CERFA nation » est plus que jamais là avec des strates qui se sont additionnées les unes aux autres au fil du temps alors qu’elle est vendue enrobée en start-up nation. Ceci coûte des sommes colossales et rend les services publics moins efficaces. La dépense publique a bondi de 40 à 60 % du PIB entre 1973 et aujourd’hui alors qu’en même temps les services publics se sont dégradés et ce n’est pas un simple sentiment comme celui d’insécurité mais une réalité (Éducation nationale, Défense moins crédible sur la scène internationale, etc.).
Dans les trois administrations (État, collectivité territoriale, fonction hospitalière), nous avons encore une culture très verticalisée, en silos. Celle-ci n’est ni apprenante ni collaborative et à des années-lumières de l’holacratie. Il conviendrait de renforcer le front office pour être plus proches des administrés, des citoyens et d’optimiser le back office. Ceci se fera avec un accompagnement du changement, un dialogue social, des formations aux nouveaux outils et méthodes et une question du sens de l’intérêt général à concilier avec celle des carrières ou du moins de l’employabilité des agents.
Malgré le numérique, les services publics (écoles, hôpitaux) se sont dégradés. Le réflexe est pour ceux qui en ont les moyens d’inscrire leurs enfants dans le privé même si cela coûte plus cher et revient à payer deux fois. C’est aussi répondre à la récente injonction qui revient à souhaiter de ne pas tomber malade pour ne pas surcharger les urgences où le discernement n’est pas toujours de mise et de ne pas consulter (sic), ce qui est souvent antinomique avec de possibles cas graves. On l’a vu avec la crise de la covid qui a aggravé l’état de santé de nombreux français qui ont annulé ou décalé des rendez-vous médicaux.
La crise de la covid (comme soulignés par Yann Gourvennec et Damien Douani) ont eu des impacts positifs tant dans le privé que dans les administrations. Elle a permis de développer les téléconsultations qui participent à l’omnicanalité médicale et aussi de téléenseigner. C’est une corde en plus à la raquette mais tout n’est pas numérisable aveuglément. Nous avons besoin d’humain dans la transformation digitale et de disposer d’un mode dégradé en cas de panne (réseau, zone d’ombre, malveillance informatique, etc.).
Comment le digital contribue aux grands enjeux du secteur agroalimentaire ?
Hervé Pillaud, agriculteur atypique à la pointe du numérique, s’est emparé tôt de cette question. On pourra se référer à son ouvrage Agronumericus qui, déjà en 2015, faisait une analyse des apports du numérique au secteur. Les concepts clés étaient déjà présents même s’il convient d’observer le développement des AgriTech par exemple et d’intégrer la crise énergétique et l’évolution des coûts.
Le secteur agroalimentaire – même si sa part dans le PIB est faible – est stratégique pour la France. Ce n’est pas pour rien que chaque année le Salon de l’agriculture fait recette. On pourrait avoir davantage de famines dans le monde, liées également à des transitions démographiques trop tardives dans les pays du Sud et au réchauffement climatique. La guerre en Ukraine, « grenier à blé de l’ex URSS », révèle les fragilités intrinsèques que nous avions à la fois au niveau énergétique mais aussi agricole.
Besoins en technologie selon les secteurs
Les technologies numériques (13) que nous avons identifiées pour les secteurs d’activité (cf. page 75 du livre La transformation digitale pour tous !) sont utiles pour les prévisions (météo, achats de semences et gestion des stocks, etc.). La géolocalisation, les capteurs, les drones, etc. ne sont plus des fictions tant pour l’agriculture dite conventionnelle que l’agriculture bio. Il est intéressant de passer de l’utilisation d’intrants dans le monde agricole à l’utilisation des connaissances via le big data et l’IA pour optimiser les semis et les récoltes et le savoir-faire humain in fine. L’agriculteur est aujourd’hui plus un conducteur d’engins achetés à crédit et éloigné du contact avec la terre ou les animaux avec un recours trop important aux pesticides.
L’agriculture est à concilier avec énergie et environnement. Avec le numérique, l’enjeu n’est pas seulement de produire plus mais aussi de produire mieux avec des ressources renouvelables en ayant recours à moins d’eau, d’énergie, d’intrants. C’est un grand challenge pour lequel la transformation digitale peut s’avérer un atout indispensable. La transformation digitale est un peu comme l’argent, un bon serviteur mais un mauvais maître.
David Fayon (@fayon, https://www.davidfayon.fr est co-auteur avec Michaël Tartar de La transformation digitale pour tous !, responsable écosystème innovation dans un grand groupe, mentor pour des start-up et membres de plusieurs associations et think tank œuvrant pour le développement du numérique et de la souveraineté numérique)
Les PME représentent l’essentiel du tissu économique français. Pour les accompagner dans leur transformation digitale, la CPME a souhaité valoriser celles qui se sont transformées avec le numérique. Ainsi pour la 4e année, elle a organisé les trophées PME Numérique qui récompense cinq lauréats :
Le numérique, accélérateur de développement
Le numérique pour la notoriété
Le numérique, vecteur d’inclusion
Le numérique pour les RH
Coût de cœur
Si ces trophées ont une vertu, c’est de montrer que le numérique concerne toutes les entreprises, dans tous les secteurs et tous les territoires. Ils mettent en lumière les entreprises qui ont adopté le digital avec de beaux succès à la clé.
J’aurais bien sûr aimé que DIMM.UP soit retenue parmi les 150 candidats, mais ce n’était le cas d’aucune start-up du numérique. La CPME privilégie en effet les entreprises de l’économie traditionnelle. Peut-être qu’à l’avenir un sixième prix pourrait décerner les start-up du numérique, car après tout elles sont des PME comme les autres. Par exemple pour récompenser les PME du numérique qui ont aidé les PME traditionnelles à adopter le digital.
Les lauréats
Cinq lauréats ont été récompensés et méritent toute votre attention :
Parmi les lauréats, j’avais voté notamment pour Camaëlle dont la transformation en profondeur de l’entreprise est frappante, faisant ainsi un bon en avant dans sa maturité digitale. L’adoption du e-commerce ayant eu pour conséquence une augmentation de 20% de son chiffre d’affaires et une belle résilience pendant les confinements.
J’avais aussi beaucoup apprécié Les Métiers Partagés. Avec une adoption massive du smartphone et une digitalisation des services RH aux employés, ils avaient tout pour me plaire !
Parmi les finalistes qui avaient attiré mon attention, Planète Bien-Etre a pris en compte le digital pour toutes les parties prenantes, se développant dans une logique de plateforme avec plusieurs partenariats grâce au numérique (vidéo de présentation). Quant à Informa’Truck, son camion adapté et son logiciel dédié sont de véritables innovations présentant un fort potentiel pour créer une franchise apportant le numérique en ruralité avec des handicapés (vidéo de présentation).
Le coup de cœur de Breiz Inox s’est aussi accompagné d’un éclat de rire lorsque Anne Raillard, sa directrice générale, a reconnu non sans humour, que son père pensait que le digital « c’est de la merde ! ». Ce qui m’a rappelé mon père en 1991 qui avait calmé mon enthousiasme de la même manière après mes premiers pas sur Internet. Il arrive que les pères se trompent 😊.
Cybersécurité
La remise des prix était aussi l’occasion de faire un zoom sur la cybersécurité. Car le sujet concerne aussi les petites entreprises. En effet, leur petite taille ne les met pas à l’abris de la gourmandise des hackers. Marc Bothorel, référent cybersécurité de la CPME, a ainsi axé sa keynote sur ce sujet ô combien important. Si important qu’on se demande pourquoi les dirigeants d’entreprises ne s’y intéressent pas. Ce qui m’a amené à lui demander comment déclencher l’étincelle qui motivera le dirigeant à se pencher sur la question (voir l’extrait de la conférence). Son astuce ? Demander à l’assistance qui a déjà subi une cyber-attaque. Quand le chef d’entreprise s’aperçoit que son voisin de zone d’activité ou de zone industrielle lève la main, il se dit « la prochaine fois c’est sur moi que ça tombe ! ». Eh oui, on ne le dira jamais assez, le digital n’est pas déconnecté de la réalité, il en fait intimement partie. Le digital est bel et bien incarné dans le réel et n’a rien de virtuel, même s’il est dématérialisé par nature.
Publications de la CPME sur la cybersécurité à retrouver sur https://www.cpme.fr/
Sobriété numérique
C’est dans l’ère du temps, l’énergie doit être économisée, partout, tout le temps. Le numérique a aussi sa contribution à apporter à l’effort demandé à tous les secteurs. Au cours de son intervention, Alain Assouline, président de la commission numérique de la CPME, l’a rappelé : le numérique représente 10% de la consommation énergétique en France. Alors que le prix de l’électricité explose, il convient de trouver tous les moyens possibles pour baisser cette consommation. Or il se trouve que l’Ademe a mesuré que 75% de cette consommation a lieu… pendant qu’on n’utilise pas les outils numériques. Un comble !
La France est-elle un bon élève en matière de sobriété numérique ? C’est la question que j’ai posée à Alain Assouline (voir l’extrait de la conférence). Il s’avère que nous sommes mieux classés que sur la transition numérique. C’est donc pas si pire !
Et maintenant ?
Les lauréats ont reçu leur prix. Leurs exemples sont inspirants. Que votre PME soit dans le secteur de la peinture, des salles de sport, du travail en temps partagé, ou encore une librairie, les courtes vidéos de témoignage méritent votre attention. Ensuite se posera une question : où en êtes-vous avec le numérique et comment l’adopter en profondeur, de manière pérenne, pour développer votre activité ? Un diagnostic de maturité digitale à 360 degrés vous guidera.
Finalistes, où en est votre maturité numérique ?
Chers finalistes des trophées PME Numérique, vous vous êtes distingués. Je tiens à vous féliciter ! Je tiens aussi à vous encourager à poursuivre vos efforts. Car le digital est un étrange animal qui ne cesse d’évoluer. Aussi je vous invite à vous demander : quelle est la maturité numérique de votre entreprise ? Pour vous aider à répondre à cette question et surtout identifier vos axes de progrès, je vous propose 20% de remise sur un diagnostic de maturité digitale, à saisir pour toute commande d’ici au 30 octobre 2022. Profitez-en !
Vous savez que le numérique est essentiel pour votre entreprise. Mais par quoi commencer ? Quelles sont les priorités à traiter ? C’était l’objet du webinaire que j’ai animé le 7 juillet 2022 avec Benoit Martin de DigiObs. Nous avons présenté 10 actions prioritaires à traiter pour une PME. Vous voulez revivre le webinaire ? Allez directement sur le replay et télécharger le guide gratuit associé ! Vous y retrouverez de nombreux conseils et exemples applicables, même par de petites structures.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, laissez-moi vous partager comment nous en sommes arrivés à identifier ces 10 actions prioritaires. Nous sommes partis des 115 indicateurs de maturité numérique décrits dans mon dernier livre La transformation digitale pour tous !, co-écrit avec David Fayon, publié aux éditions Pearson. Pour Benoit, habitué à accompagner les PME, dans leurs actions de marketing digital, il était impensable d’aborder autant d’indicateurs. Je lui ai donc proposé de focaliser notre propos sur les indicateurs pertinents pour les PME (environ la moitié, les autres étant applicables à de grandes entreprises), et sur ceux à plus fort impact sur la digitalisation de l’entreprise. Puis nous avons affiné cette première sélection de 14 indicateurs afin de n’en retenir que 10, un nombre qui nous semblait acceptable pour un webinaire qu’on voulait assez court.
Voici la liste des 10 indicateurs retenus. Pour chaque indicateur je vous indique la page du livre où vous trouverez plus de détails :
Page
Code
Indicateur
116
SP1
Construction du plan stratégique de l’entité économique par le top management
121
SE4
Part des nouveaux services non-cœur de métier et relais de croissance
143
ORM1
Structures agiles et degré de niveaux hiérarchiques
149
ORS6
Dynamique de gestion d’une plateforme avec des tiers pour les APIs développées
182
PE4
Motivation et récompense modulée selon l’accompagnement au changement
220
OFC1
Disponibilité des services sur les canaux numériques et omnicanalité
223
OFC6
Temps de décision de commercialisation d’un nouveau service depuis l’idéation
258
TIA3
Niveau de robustesse et de sécurité des solutions
259
TIA5
Données dans le cloud
298
EE4
Ratio nombre de sociétés utilisatrices des APIs développées par l’entité économique par rapport au nombre d’employés
Nous avons ensuite organisé notre propos pour expliquer ce qui se cache derrière ces indicateurs. Ce qui peut être fait tout de suite pour les stimuler, et surtout développer la maturité numérique de l’entreprise. Car notre objectif était de donner aux participants dix actions concrètes à impact rapide. Non pas seulement dix actions au hasard, mais bien celles qui auront le plus d’impact sur la capacité de l’entreprise à tirer profit du numérique. Bien-sûr, pour les entreprises qui veulent aller plus en profondeur (vous savez que le diable se cache dans les détails), il est toujours utile de faire un diagnostic de maturité digitale.
10 actions prioritaires
1-Sans stratégie point de résultat
La stratégie digitale sert la stratégie de l’entreprise. La définir, c’est savoir où va l’entreprise avec le digital. C’est ainsi définir les moyens à mettre en œuvre : financiers, humains, partenariats à nouer, politique de contenus, audiences à cibler, investissements à prévoir, les ressources à acquérir. Autant d’éléments qui guideront l’action des équipes dans les mois et années à venir.
Un conseil : définissez votre niche et devenez le leader sur cette niche.
2-Tester de nouveaux services pour générer la croissance
À partir de l’offre de l’entreprise, identifier les relais de croissance, c’est créer un portefeuille de nouveaux projets qui deviendront demain, de nouvelles sources de revenus. Par exemple un magasin de fruits et légumes (point de vente traditionnel en boutique), peut étendre son offre en proposant la livraison à domicile.
Un conseil : profitez du digital pour tester le marché, innover, ne serait-ce qu’avec une landing page.
3-Aménager une structure agile
Avec la croissance de la PME, la tendance est à l’augmentation des niveaux hiérarchiques, et à la rigidification de la structure organisationnelle. Le digital au contraire, est favorisé par les structures plates, dynamiques, en mode projet.
Un conseil : faîtes un « stand-up meeting » quotidien avec vos équipes (10 minutes debout, chaque jour, tous ensemble).
4-Penser son entreprise comme une plateforme
Même une toute petite entreprise est une usine à fabriquer des données. Or les données sont au cœur de la digitalisation. En les rendant accessibles facilement, vous créez les conditions favorables qui font de votre PME un maillon essentiel de votre écosystème.
Un conseil : identifiez les données que vous pouvez proposer à vos parties prenantes (clients, partenaires, etc.).
5-Récompenser les collaborateurs innovants
Si vous voulez vraiment que votre PME évolue et développe ses activités avec le digital, il faudra donner plus de liberté à vos collaborateurs pour qu’ils osent. Il faut donc les manager de sorte à ce qu’ils puissent trouver de nouvelles approches s’appuyant sur la technologie et qu’ils puissent les tester, avec votre bienveillance.
Un conseil : aidez vos collaborateurs à exprimer leurs idées d’amélioration avec le numérique.
5-Être là où se trouvent vos clients
Les clients sont partout : proposez-leur votre offre là où ils sont. Ça ne veut pas dire être sur tous les supports, mais surtout interagir avec eux dans les « lieux numériques » où sont vos clients. Un réseau social, une place de marché, un canal qu’ils ont l’habitude d’utiliser.
Un conseil : travaillez l’accroche de vos contenus pour qu’ils attirent l’attention de vos clients.
7-Accélérer sa mise sur le marché
On le sait, le digital est un environnement où le pionnier est récompensé. Avec une structure agile (voir plus haut), et une bonne maîtrise des canaux numériques, votre PME est en capacité de tester de nouvelles offres, innover, abandonner ce qui ne fonctionne pas.
Un conseil : prenez l’habitude d’oser tester vite le marché.
8-Renforcer la sécurité
23% des PME en 2021 victimes de cyberattaques, selon l’étude Hiscox Cyber Readiness Report. Il est donc indispensable de prendre ce sujet en compte, avant qu’un incident n’handicape l’entreprise.
Un conseil : faîtes un audit de sécurité.
9-Ouvrir ses données et penser Cloud
Le cloud offre à la PME le support technologique à l’agilité évoquée plus haut. Attention toutefois, sous-traiter l’hébergement et la maintenance de l’infrastructure ne suffit pas, et il faut bien contrôler les contrats avec les opérateurs que vous choisissez.
Un conseil : identifiez les services cloud qui pourraient remplacer vos applications actuellement sur vos serveurs.
Qui se sert de vos données ?
Proposer les données produites par votre PME à ses parties prenantes, c’est très bien, mais ça ne suffit pas. Il faudra en effet faire en sorte que ces parties prenantes les utilisent. De la même manière que, si vous avez des points de vente, vous surveillez l’expérience vécue par vos clients.
Un conseil : prenez l’habitude de solliciter le feedback de vos parties prenantes utilisatrices de vos données.
Conclusion
Ces 10 conseils n’attendent qu’une chose : que vous les mettiez en pratique. Si vous avez encore besoin de réfléchir, je vous propose de télécharger le guide gratuit que nous avons élaboré avec Benoit, et visionner le replay du webinaire. Bien sûr si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à nous contacter !
Début 2019, Guy Mamou-Mani nous prévenait : l’apocalypse numérique n’aura pas lieu. À l’époque les fâcheux annonçaient la fin du monde d’avant, pour le pire. Les robots allaient remplacer les travailleurs. L’intelligence artificielle allait surpasser l’homme. Les réseaux sociaux allaient continuer d’abrutir des générations entières d’internautes. Les plateformes allaient saper les droits sociaux acquis de haute lutte. D’autres prédictions du même acabit attribuaient au numérique tous les maux de nos sociétés modernes. À contre-courant des Cassandre et autres marchands de peur, l’auteur se veut positif à l’endroit du numérique. Depuis, la crise du Covid-19 est passée par là et a montré à quel point son récit était prémonitoire : aucune apocalypse numérique à l’horizon. On peut même affirmer que le numérique nous a sauvé de la syncope sociale provoquée par les confinements et autres mesures sanitaires.
Pour les plus pressés, voici la version courte de cette note de lecture, en format vidéo :
Mes commentaires sur L’apocalypse numérique n’aura pas lieu
Ce que j’ai aimé
Tout d’abord, et c’est une grande qualité pour un livre qui cible un lectorat de haut niveau, de cadres dirigeants, Guy Mamou-Mani se veut pédagogue et rassurant. Au fil des pages, il sait se mettre à la portée du lecteur décideur bien que béotien de la chose numérique. Il propose aussi des concepts pour accompagner la transformation de notre société. Par exemple sur l’éducation, il propose d’emmener nos enfants en Numérie. Une terre où ils apprendraient à maîtriser le numérique, tout du moins à acquérir les connaissances de base du XXIe siècle : lire, écrire, compter, coder.
L’auteur n’hésite pas non plus à convoquer d’autres auteurs, comme Laurent Alexandre, bien connu pour ses positions alarmistes sur le devoir de l’humanité qui aurait déjà perdu la bataille face à l’IA. Le lecteur assiste ainsi à un dialogue entre experts par livres interposés. Un dialogue qui nourrit la réflexion du lecteur et l’invite à creuser les éventuelles contradictions.
L’ouvrage est truffé de références et d’exemples, qui peuvent étonner. Au détour de la page 53, j’ai ainsi été surpris d’apprendre que l’industrie extractive et minière est celle où le numérique est le plus fécond. Un secteur qui serait donc en tête de la maturité numérique ? Sûrement un point à vérifier en faisant une campagne de diagnostics de maturité digitale (mon activité professionnelle n’est jamais très loin…).
L’ouvrage invite aussi à l’action, à sortir de la simple contemplation d’un monde numérique qui nous échappe. L’auteur, s’adressant aux cadres dirigeants se veut vindicatif page 64 : « Le diagnostic est établi, incontestable. L’heure n’est plus à la production de rapports, qui tous convergent pour souligner l’impérieuse nécessité de la transformation numérique. Cessons de remplir les tiroirs ! Il est temps d’agir, désormais ! »
N’oublions pas aussi que l’auteur est également chef d’entreprise. Il ne se contente pas d’énoncer des théories et des principes. Il les met en œuvre. Comme par exemple avec le télétravail au sein du groupe Open. C’est aussi un homme engagé par exemple avec French Tech Diversité, avec l’opération « banlieues numériques » ou encore avec l’association Jamais Sans Elles. Difficile donc de le taxer d’être hors sol. Il est dans le réel.
Ce que j’aurais aimé
J’aurais aimé que tous les candidats à la présidentielle lisent L’apocalypse numérique n’aura pas lieu. On s’étonne d’ailleurs que la seule exigence pour se présenter à l’élection suprême soit d’avoir 500 parrainages d’élus. Pourquoi ne pas demander, comme c’est le cas dans de nombreux concours, un niveau de connaissance minimal des concurrents, notamment sur le numérique ? Un peu de culture générale, une compréhension des grands enjeux, nous aideraient grandement à traiter ce sujet au niveau qu’il mérite.
Comme j’ai lu le livre près de trois ans après sa sortie, je me suis interrogé sur les évolutions arrivées depuis et j’aurais aimé que Guy nous propose une mise à jour de son livre. Par exemple page 62 l’auteur évoque le rapport Croissance connectée de 2017 (mené par Amal Taleb), du Conseil National du Numérique (Mounir Mahjoubi était alors président du CNNum). Cinq ans plus tard, les PME ont-elles gagné en maturité numérique, toutes choses égales par ailleurs, hors impact Covid-19 ? Les 4,5 millions d’euros consacrés aux diagnostics de maturité numérique de 20000 entreprises a-t-il porté ses fruits ? Les 60 millions d’euros de chèque numérique distribué par France Num (donc hors programmes équivalents portés par les régions et les départements) ont-ils amélioré la maturité numérique des PME ? Que penser des Activateurs Numériques et des Médiateurs Numériques ? Autant de questions qui militent pour une mise à jour de l’ouvrage, sachant que les éléments de fond restent valables encore aujourd’hui.
Conclusion
Vous l’aurez compris, je recommande vivement la lecture de L’apocalypse numérique n’aura pas lieu, à commencer par les sceptiques du numérique, et plus largement par les dirigeants d’entreprises, et les hommes et les femmes politiques. Être au service des entités économiques qu’ils servent, c’est garder sa hauteur de vue notamment en 2022 en prenant en compte le monde numérique dans lequel nous vivons. Guy Mamou-Mani sait mieux que personne leur expliquer les profondes transformations en cours. Pour tous ceux qui sont en contact direct avec ces dirigeants, l’ouvrage fournit des éléments de langage pour convaincre les décideurs à aller de l’avant. Alors, qu’attendez-vous pour commencer votre lecture ?
La transformation digitale s’est accélérée avec la crise Covid-19 et pourtant il reste encore énormément à faire. Vous vous en rendez compte dans votre entreprise ou chez vos clients. D’ailleurs, la transformation digitale étant un processus permanent, il y aura toujours quelque chose à faire pour s’adapter aux nouvelles technologies et aux nouveaux usages, ou encore aux réglementations.
Alors comment votre entreprise peut-elle s’adapter dans ce mouvement permanent ? Que vous soyez dans une TPE, une PME, une grande entreprise, une structure privée comme publique ou même une association, vous avez désormais une obligation : qu’elle soit digitale.
Cette obligation n’est pas que technique, ni un enjeu de communication uniquement. Pour tirer profit du numérique, il faut comprendre en profondeur ce qu’est une entreprise digitale.
C’est l’objet de mon nouveau livre La transformation digitale pour tous !, paru aux éditions Pearson ce 8 avril 2022, que de vous aider à mener la transformation digitale des structures dont vous êtes responsable.
Ce nouveau livre capitalise sur mes deux précédents ouvrages et sur la plateforme dimmup.com que j’ai créée pour que chaque structure dispose d’un outil opérationnel de diagnostic de sa maturité digitale, à 360 degrés et de pilotage de la transformation numérique. En lisant le livre, vous serez ainsi embarqué dans une lecture augmentée. Vous serez invité à mettre en pratique le modèle DIMM (Digital Internet Maturity Model), en menant avec dimmup.com le diagnostic de maturité digitale de votre entreprise. Car seule l’action immédiate vous permettra de tirer pleinement profit du digital.
La transformation digitale s’est accélérée dit-on avec la crise sanitaire liée au Covid-19. La visioconférence est devenue la norme. Le clic & collect a été la seule solution pour nombre de magasins dits « non essentiels ». Les plateformes de livraison de repas à domicile ont explosé. Pourtant dans le même temps des difficultés sociales sont apparues, les offreurs américains de solutions ont mieux bénéficié de la crise que leurs concurrents Français et Européens faisant émerger une préoccupation grandissante sur la souveraineté numérique de la France et de l’Europe.
A grande échelle, les ambitions européennes à l’horizon 2030 sont claires et les directions générales doivent les comprendre pour en tirer profit, bénéficier des aides : 75% des entreprises utiliseront le cloud, le bigdata et l’IA, 90% des PME seront au niveau basique d’intensité numérique, et le nombre de licornes sera multiplié par deux[1]. Le Digital Markets Act publié par la Commission Européenne le 15 décembre 2020 cadre le terrain de jeu des années à venir, que les marketeurs doivent anticiper[2]. A court terme, la nouvelle réglementation ePrivacy 2021 est déjà en grande partie une réalité en France depuis le 1er avril 2021 avec la récente directive de la CNIL sur les cookies et oblige les juristes à s’intéresser au sujet[3].
Les TPE sont en retard, à tel point que le gouvernement a prolongé jusqu’au 30 juin 2021 l’aide de 500€ à la numérisation pour toute entreprise victime des mesures sanitaires[4]. Ça parait peu, et pourtant avec 500€ dans le numérique, ont fait déjà beaucoup, comme par exemple souscrire un abonnement d’un an à une plateforme d’emailing ou de six mois à une plateforme de webinars équipés de tunnels de vente automatisés. Et si on ne sait pas quoi faire de cette aide, c’est que l’entreprise a un sérieux problème de maturité numérique, auquel cas elle serait bien inspirée de faire un diagnostic de maturité digitale immédiatement.
Adopter le numérique, c’est voir grand, agir pas à pas et ajuster en permanence. Voir grand en se posant pour réfléchir à une stratégie digitale. Car l’accumulation d’outils ne suffira pas. Il faut donner une cohérence à l’ensemble, au service de la stratégie de l’entreprise. Ainsi une étude récente établissait que 64% des échecs des projets digitaux étaient dus à un défaut d’alignement des métiers et de l’IT[5].
Dans le secteur du commerce 27% des TPE-PME vendaient en ligne en 2020 selon Eurostat tandis que 64% des internautes achetaient en ligne selon Médiamétrie. L’écart est saisissant ! Dans le secteur de la santé, le retard est tel que le gouvernement a mis deux milliards d’euros sur la table pour accompagner la transformation numérique du secteur. Il ne suffira pas pour les dirigeants de TPE-PME d’attendre des aides gouvernementales. Prendre les devants est indispensable. D’autant qu’avec le numérique, le concurrent est à un clic de souris, agissant parfois depuis l’autre bout du monde.
Prendre les devants, c’est commencer par savoir d’où l’on part. Pour cela, faire un exercice de diagnostic de maturité numérique. Comme un scan de la santé digitale de l’entreprise, le diagnostic de maturité dresse un bilan sans parti-pris sur tout ce qui concourt à la digitalisation, sans se perdre dans les détails. Et c’est là tout l’enjeu ! Car le numérique s’accompagne d’une multitude de solutions, d’offreurs, de technologies, de jargons, qu’il n’est pas toujours évident de comprendre.
Or le dirigeant n’a pas besoin de comprendre tout dans le détail. Il a besoin de savoir si son entreprise est adaptée au monde numérique dans lequel nous vivons. Il a besoin d’être rassuré sur le fait que son activité va pouvoir continuer de se développer et prospérer en profitant du numérique, et en évitant de se faire dépasser par un concurrent aux approches plus modernes, et très rapides.
Faire un tour d’horizon sur les capacités numériques d’une entreprise, c’est donc appréhender tous les aspects. Sa stratégie digitale, la structure organisationnelle qui la met en œuvre, ses équipes et l’appréhension des outils dans leur métier, son offre et comment elle est mise sur le marché en tirant profit du numérique, les technologies sur lesquelles elle s’appuie et l’environnement juridique, fiscal, réglementaire, économique, dans laquelle elle opère.
Ce tour d’horizon doit impérativement associer toutes les parties prenantes. Car le digital s’accompagne de transversalité. C’est à cette condition que l’entreprise gagne en agilité, en capacité d’adaptation. La direction générale, le marketing, le commercial, les RH, la DSI, la production, le juridique, tout le monde est concerné !
La bonne nouvelle étant qu’il existe des solutions pour y voir clair sans se perdre. C’est pour cela que DIMM.UP a été créée. Au travers de la plateforme dimmup.com, une entreprise peut très facilement réaliser un diagnostic de maturité numérique à 360 degrés, seule ou en étant accompagnée si elle préfère. Se positionner par rapport à l’état de l’art sur tous les aspects, de manière cohérente pour faciliter le dialogue entre tous les métiers de l’entreprise. Mieux, la plateforme fournit aux abonnés Premium des données de benchmark pour une comparaison de l’entreprise avec ses pairs : même secteur, même taille, même zone géographique. Une fois le diagnostic posé, la plateforme est même capable de prévenir les abonnés, sur tous les axes d’analyse, des impacts liés à une évolution des usages et des technologies.
Progresser, c’est mesurer. Attendre pour mesurer sa maturité numérique, c’est prendre le risque de subir le même sort que nombre de secteurs qui ont été bouleversés par la digitalisation, comme les médias, les taxis, le tourisme, ou encore la musique. Chacun dans l’entreprise est concerné. Se doter dès aujourd’hui d’une tour de contrôle, c’est prendre en main la santé numérique de l’entreprise. C’est se donner un point de départ qui sera suivi au fil du temps. De même que prendre en charge sa santé personnelle c’est mesurer ses paramètres vitaux, prendre en charge la digitalisation d’une entreprise, c’est mesurer sa maturité numérique. Pas uniquement faire un test sur tel ou tel aspect, mais bien mesurer en profondeur, sur tous les aspects. Ainsi le dirigeant dispose d’une vision d’ensemble du sujet et d’éléments de feuille de route pour conduire les actions d’amélioration et profiter pleinement du digital.
Avant même que le nouveau règlement européen n’entre en vigueur le 26 mai 2021, les dirigeants de dispositifs médicaux (DM) que nous avons interviewés ces derniers mois sont assez largement convaincus de la nécessité de lutter contre la vague des acteurs numériques qui s’affranchissent des barrières de par leur puissance financière.
Ainsi Monique Borel, secrétaire générale du Syndicat National de l’Industrie des Technologies Médicales (Snitem) estime que « L’état d’avancement de la transformation digitale dépend de la maturité des entreprises et de l’introduction avancée ou non de la digitalisation de leurs produits ». Faisant écho à son propos, nous pensons qu’il convient d’engager ou d’industrialiser une démarche d’évaluation de la maturité digitale, accompagnant la stratégie de votre entreprise afin de la valoriser sur le marché soit pour accélérer son développement soit en vue de partenariats stratégiques ou de cession d’actifs.
En effet, les marchés règlementés sont-ils protégés contre le digital ? Assurément non, si l’on en croit les multiples exemples de disruption dans les secteurs de l’hôtellerie, des transports ou de l’automobile. Un changement de paradigme lié à notre rapport quotidien avec le numérique et à un bouleversement majeur des technologies de rupture (IA, Big Data, Blockchain, etc) est en train de se produire là où l’environnement se transforme. Cela impose une véritable démarche à 360 degrés pour anticiper les tempêtes à venir et préparer demain avec la vision de la société à mettre en place dans un monde de plus en plus digitalisé autour des produits et services technologiques souvent eux-mêmes déjà d’excellence.
Ainsi, dans le domaine des taxis, fin 2018, les VTC représentaient déjà 42% des véhicules de transport public particulier de personnes (T3P). Dans le domaine de l’hébergement touristique, Airbnb et Abritel représentaient déjà 14% du marché de la location touristique en France en 2019.
De nombreux exemples peuvent être cités dans les secteurs de la banque, de l’assurance, ou encore de l’industrie du disque. A chaque fois les acteurs en place, se sentant protégés par la réglementation, ont vu apparaître des concurrents aux méthodes nouvelles, qui ont pris très rapidement des parts de marché, contraignant parfois le législateur, avec retard, à intervenir. Ces nouveaux entrants ont phagocyté une bonne part du marché de ces acteurs historiques, accru la concurrence dans un marché plus petit et ainsi diminué considérablement la valorisation de ces entreprises.
Le secteur de la santé doit se préparer maintenant
Le secteur de la santé, fût-il à la pointe de la technologie, aurait grand tort de se croire à l’abri d’une vague massive de digitalisation, ni d’ailleurs d’en avoir peur. Il lui faut donc se préparer et valoriser au mieux les actifs, entrer de plain-pied dans l’ère du digital. C’est seulement ainsi qu’il pourra surmonter les difficultés d’accès au marché et des adaptations règlementaires, à affronter les inévitables disruptions, tôt ou tard.
Pour cela, le dirigeant éclairé d’une entreprise de dispositifs médicaux sera bien inspiré de dresser un diagnostic de maturité digitale de son entreprise. Il ne s’agit pas simplement de savoir si l’entreprise dispose d’un site Internet, ou si elle a déjà commencé à investir dans des objets connectés. Il s’agit, comme on peut le faire lors d’un bilan de santé d’un individu, de faire un tour d’horizon à 360 degrés, en passant en revue tous les leviers de développement dont le dirigeant dispose aujourd’hui pour engager la transformation numérique de son entreprise.
Un écosystème de plus en plus complexe
Ainsi on étudiera en priorité la stratégie digitale de l’entreprise, comment cette stratégie est conçue, comment l’entreprise vise à mettre en place les conditions les plus favorables et à se positionner comme une plateforme respectant les cadres légaux (DM et digital) ; agissant au cœur d’un écosystème de plus en plus complexe. L’entreprise sera amenée demain à partager des flux de données et à élaborer des partenariats stratégiques, bref à dynamiser sa proposition de valeur dans un contexte hyper digitalisé et interconnecté.
On analysera ensuite l’organisation en place, afin de vérifier son adéquation avec le monde digital.
On veillera également à ce que les équipes disposent des formations, indispensables rendant chacune efficace dans son travail grâce aux technologies numériques.
On s’assurera que l’offre de produits et de services soit conçue de sorte à en faciliter la distribution via les plateformes digitales, que l’innovation exploite les nouvelles technologies, et que l’expérience patient proposée soit fluide et sans rupture dans un parcours de santé, demain de plus en plus connecté et intégré, entre les machines, les patients et les acteurs de santé (institutionnels, industriels et professionnels de santé).
On s’intéressera bien évidemment aux outils mis à disposition des collaborateurs, aux architectures techniques favorisant l’agilité informationnelle, à l’adoption de normes et de standards de communication facilitant l’interopérabilité ou encore à fluidifier les interfaces utilisateur en favorisant l’expérience client.
Enfin, on mesurera à quel point l’entreprise sait appréhender les changements de son environnement extérieur, comment elle s’interface avec les centres académiques et d’innovation technologique, comment elle influence son marché, comment elle prend connaissance et intègre dans ses processus les évolutions réglementaires du digital.
Prendre du recul
Se préparer à l’ère du numérique, c’est ainsi prendre conscience des forces et faiblesses digitales de l’entreprise. Les méthodes d’évaluation non seulement existent, mais doivent absolument être encouragées. Par exemple, la plateforme dimmup.com est un excellent moyen de poser ce diagnostic, point de départ d’une transformation pragmatique selon « votre » stratégie d’entreprise et « votre » business case. Au fil du temps, en prenant en compte les chantiers menés en interne et l’évolution du monde extérieur, de nouveaux diagnostics permettront de mesurer son évolution. Les indicateurs définis selon la priorisation de vos critères agissent alors comme autant de signaux d’alerte sur les actions à mener pour affronter l’inévitable vague de digitalisation et rester dans la course ces prochaines années.
Dirigeants de DM, il faut sans attendre engager et accélérer le diagnostic de maturité digitale à 360 degrés de votre entreprise, créer un nouveau label français, référence européenne garante de la qualité et de la confiance des DM du futur qui répondrait enfin à la valorisation des DM et aux risques humains, juridiques et économiques !