
Le 13 mars 2024, la Commission de l’Intelligence Artificielle a remis son rapport au Président de la République Française. Un rapport de 130 pages, proposant 25 recommandations chiffrées à 27Md€ sur 5 ans pour un impact sur le PIB entre 250 et 420Md€. Le sujet est d’importance aussi j’ai alloué une douzaine d’heures à la lecture intégrale du rapport. Certains points ont attiré mon attention. Pas seulement les recommandations en tant que tel, mais plutôt l’argumentation développée. Je les mets donc en exergue ci-dessous, en les faisant suivre d’un commentaire.
- Un rapport équilibré et pédagogique
- La France est en retard
- Entre optimisme et réalisme
- L’IA et le numérique, vecteurs de prospérité
- L’IA impactera l’emploi (en bien)
- Une tentative de définition de l’IA
- On n’en est qu’au début de l’IA…
- … et un avenir dystopique est à craindre
- Un besoin colossal de formation à l’IA
- La transformation numérique des administrations avec l’IA
- Mobiliser l’investissement privé pour l’IA
- Notre point fort : une masse considérable de données culturelles
- Le rôle majeur de la commande publique pour l’IA
- Une gouvernance mondiale de l’IA, oui, mais pourquoi menée par la France ?
- En conclusion
Quelques jours avant la remise du rapport, Singapour annonçait un programme de formation à l’IA pour les plus de 40 ans (20M$), dans le cadre d’un vaste programme (1Md$). D’un côté, un pays de 5454 millions d’habitants annonce en anglais au parlement un programme opérationnel, de l’autre, un pays de 67750 millions d’habitants produit un rapport. Ramené au PIB, l’un investit 0,25%, l’autre se voit recommandé par une commission d’investir 0,19%. Une question frappe l’esprit : combien d’années pour que ce rapport devienne en France une réalité sur le terrain tandis que pendant ce temps-là, Singapour aura formé ses seniors ?
Ce mois de mars 2024 a aussi vu la mise en application de l’AI Act au niveau européen. Il y a donc une forte actualité sur l’IA en ce début 2024. Elle mérite toute l’attention des dirigeants. J’espère de tout cœur que nos élites, politiques, haut-fonctionnaires, cadres, prendront le temps de se plonger dans ce rapport, vu les enjeux de l’IA.
J’ai lu le rapport en adoptant plusieurs casquettes : en tant que citoyen, en tant qu’entrepreneur, en tant que consultant en digitalisation. Un simple résumé n’aurait pas grand intérêt. J’ai privilégié le commentaire d’extraits qui ont attiré mon attention. Comme souvent avec une œuvre littéraire, la lecture par soi-même reste la meilleure manière de se faire un avis. Je vous invite donc à prendre le temps de lire le rapport.
Un rapport équilibré et pédagogique
Les auteurs ont le mérite de la pédagogie. En effet, il est toujours difficile pour des contemporains de comprendre l’impact d’une innovation sur l’économie, les sociétés, les modes de vie. Les auteurs de science-fiction nous aident. Les économistes aussi. La bonne nouvelle avec l’IA est que l’on dispose de bases de comparaison historiques et mondiales, notamment avec l’adoption massive de l’électricité au début du XXe siècle ou de l’informatique plus récemment. Ce qui facilite la compréhension et aide à se projeter, même si on ne connaît rien à l’IA.
Le rapport se veut aussi pragmatique, informant autant des opportunités que des risques liés à l’IA. Ainsi, comme présenté au chapitre 1.9, la recommandation de recourir à des modèles ouverts (open source) s’accompagne de propositions de contre-mesures visant à réduire les risques d’usage de ces modèles par des acteurs malveillants (cybersécurité, bactériologie).

Source : Commission de l’IA
La vision dynamique qui sous-tend le rapport donne de la perspective sur les années à venir. Sans être une boule de cristal, le rapport articule les grandes composantes de l’écosystème IA, en présentant de manière succincte leurs évolutions probables : baisse des coûts des puissances de calcul, externalités positives de l’IA sur l’impact environnemental, foisonnement de données fournies par les objets connectés, évolution des tâches et des emplois, etc.
Au-delà de la qualité du rapport, au terme de sa lecture, une question me taraude. La France peut-elle faire autre chose que de produire des rapports qui viennent s’entasser sur le bureau du Président de la République ? L’avenir nos dira si le gouvernement se saisit du sujet et met en œuvre tout ou partie des recommandations proposées par la Commission.
Ce qui m’étonne le plus au final, c’est que moins de deux ans après l’élection présidentielle de 2022, et moins d’un an après la « réforme » des retraites, notre pays montre clairement qu’il n’a pas saisi l’ampleur du sujet. Qui se souvient d’avoir entendu les candidats à la fonction suprême se positionner sur le sujet de l’IA et plus généralement de la digitalisation de notre société ? J’ai évoqué ce point lors d’un bilan six mois après la sortie de ChatGPT.
Les 25 propositions sont de grande qualité. Je suis juste perplexe sur la proposition de gouvernance mondiale de l’IA dans un rapport visant la France. J’aurais la même perplexité en lisant, dans la convocation à l’assemblée générale de ma co-propriété, une proposition concernant toute la ville où j’habite. Cela me semblerait hors sujet, malgré l’intérêt que cela peut avoir sur le plan collectif. Je crois malheureusement que nous n’avons plus les moyens de s’occuper du monde. Concentrons notre attention sur nos forces et investissons pour compenser nos faiblesses.
La France est en retard
« Depuis plusieurs décennies, la tendance est celle d’un déclassement technologique et économique de notre continent, qui hypothèque sa prospérité et son indépendance. » (Page 4)
Le lecteur est prévenu : nous (la France) sommes en retard. Notamment en termes de formation à l’IA. Mais on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif. Il existe déjà pléthore de cours gratuits sur l’IA. J’ai d’ailleurs parlé récemment de celui proposé par IBM pour présenter les fondamentaux à l’IA. Certes il nécessite de maîtriser l’anglais. Pour ceux qui ne parlent pas cette langue, la Finlande met à leur disposition une formation à l’IA disponible dans 30 langues dont le français ! Le problème de fond n’est pas l’offre de formation, mais l’envie d’y accéder. Préférez-vous regarder le JT ou visionner un cours qui vous expliquera les fondamentaux de l’IA ?
« Partout, les sociétés sont mises au défi par la diffusion des technologies numériques. […] L’intelligence artificielle prolonge et approfondit ce mouvement. » (Page 6)
Le rapport se veut réaliste affirmant autant les gains (entre 250 et 420Md€ de hausse de PIB, page 8), que le fait que ces gains seront temporaires (une fois l’IA massivement déployée), ou encore que l’IA aura un impact sur l’emploi. Pas de langue de bois donc.
Le rapport embrasse le sujet de l’IA dans sa globalité, montrant qu’il touche la société dans de nombreux aspects : service public, financement de l’innovation, formation, contrôle de l’usage des données, souveraineté, etc.
« Seuls les États qui se donneront les moyens de maîtriser l’IA en obtiendront les principaux bénéfices. Or, à ce jour, la France et l’Europe sont en retard. » (Page 8)
Un chiffre frappe : à richesse comparable, les États-Unis investissent trois à quatre fois plus que la France sur l’IA.
« L’impact des précédentes innovations majeures sur la productivité française est souvent considéré comme modéré. Le retard à l’adoption de ces technologies par rapport aux autres pays, notamment les États-Unis, constitue une des raisons principales. » (Page 110)
On l’observe en particulier dans les TPE/PME. Le baromètre France Num 2023 sur la numérisation des entreprises de moins de 250 salariés est à cet égard instructif. On y apprend d’ailleurs que seuls 5% des entreprises de cette taille ont une solution IA.
Entre optimisme et réalisme
La Commission se veut optimiste en affirmant que malgré notre retard, il n’est pas trop tard pour réagir. Son principal argument étant que la chaîne de valeur de l’IA n’est pas encore arrivée à maturité. Encore faut-il qu’on se mobilise vite et fort.
« Oui, il faut se préparer à ce que l’automatisation permise par l’IA supprime certains emplois et accélère l’obsolescence de certaines compétences. » (Page 8)
C’est une certitude, comme ça a été le cas dans le passé avec toute innovation de grande ampleur. Avec l’imprimerie, les copistes ont disparu. Avec l’électricité, le charbon est devenu secondaire. Avec le numérique, les opératrices des réseaux télécom ont laissé la place à des commutateurs. Avec l’IA, certains métiers disparaîtront, mais moins qu’on le croit a priori.
« L’IA peut être mise au profit de la réduction des inégalités sociales, de la prospérité collective et de la qualité du travail. » (Page 12)
Je n’ai de cesse de le répéter depuis plusieurs dizaines d’années. Oui, j’ai conscience que cette phrase fait vieux con. Mais c’est une réalité. Les rapports et les études s’enchaînent malheureusement avec le même constat : la France perd depuis les années 1980 l’avance technologique qu’elle avait acquise avec les plans pour le nucléaire, pour l’aéronautique et pour le calcul. Le baromètre France Num sur la digitalisation des TPE/PME françaises est à ce titre édifiant.
L’IA et le numérique, vecteurs de prospérité
« Le développement et le déploiement d’une nouvelle technologie aussi déterminante que le numérique sont le principal facteur explicatif des écarts de prospérité entre les États-Unis et la France sur cette période. » (Page 36)
Est-il encore possible de douter de l’impact du numérique sur la compétitivité ? Ces chiffres le démontrent encore. Je cite d’ailleurs souvent une étude de 2012 réalisée par le MIT et Cap Gemini, qui démontrait que les entreprises les plus digitalisées sont 26% plus performantes que la moyenne des entreprises de leur secteur. Investir dans le numérique est une question de bon sens pour tout dirigeant d’entreprise.
L’IA impactera l’emploi (en bien)
« Concernant le contenu du travail, il est certain que la majorité des métiers va évoluer. La plupart des tâches seront transformées, d’autres seront supprimées, et de nouvelles tâches apparaîtront. » (Page 48)
Nous voilà prévenus : nous sommes tous touchés par la déferlante de l’IA. La bonne nouvelle est qu’il existe un moyen simple et gratuit de s’auto-former : le Web !
« Au sein d’une même profession, les gains de productivité semblent à ce jour bénéficier aux travailleurs les moins productifs. » (Page 48)
En gros, les mauvais deviennent meilleurs grâce à l’IA.

Source : Bergeaud (2024)
Une tentative de définition de l’IA
« D’une certaine manière, là où les machines industrielles et les programmes informatiques « classiques » sont un condensé de savoir explicite, un système d’IA peut être un condensé de savoir implicite. » (Page 49)
Voilà probablement la phrase la plus synthétique et inspirante que j’ai pu lire sur les diverses tentatives de définir l’IA.
« Les modèles d’IA sont effectivement imprégnés des données qui servent à les entraîner, et des référentiels culturels présents dans ces données. » (Page 56)
C’est un des points les plus délicats à comprendre lorsqu’on utilise une IA générative. Fasciné par l’outil, on en oublie le référentiel de données sur lequel il s’appuie. Ainsi, comme l’indique le rapport « 93 % des données d’entraînement de GPT-3 proviennent de textes en langue anglaise. » Il est donc essentiel, à moins que nous souhaitions tirer un trait sur la France et sa culture, de disposer d’IA souveraines.
On n’en est qu’au début de l’IA…
« Avec l’intelligence artificielle générative, une étape importante dans l’histoire de l’innovation a été franchie. Cette étape est loin d’être la dernière. » (Page 65)
Ce qui milite pour une évaluation régulière de la maturité digitale des entreprises et des administrations. C’est d’ailleurs une saine gouvernance que d’évaluer périodiquement la maturité digitale d’une entité économique, qu’elle soit privée ou publique. Tous les ans est un minimum compte tenu de l’évolution rapide du monde numérique. Plus rapidement lorsque l’entité est en phase d’accélération, de transformation profonde de son modèle.
« D’ici la fin de la décennie, il est vraisemblable que les systèmes d’IA accompagnent les humains en continu et dans toutes les tâches, personnelles ou professionnelles. » (Page 65)
Il est donc urgent de s’approprier l’IA, à tous les niveaux de l’organisation. Ne refaisons pas l’erreur d’une adoption lente du numérique par nos classes dirigeantes.
… et un avenir dystopique est à craindre
« Ces bénéfices ne seront pas spontanément obtenus. Seuls un projet politique et un engagement collectif permettront de les obtenir. Car, à l’inverse des gains présentés précédemment, un avenir dystopique peut aussi se dessiner. Un avenir où les bulles informationnelles et les influences cognitives affaiblissent notre démocratie. Un avenir où de nombreux travailleurs ne trouvent pas leur place vis-à-vis de machines toujours plus compétentes. Un avenir où la concentration des technologies les plus avancées entre les mains de quelques acteurs altère notre souveraineté et absorbe la majeure partie de la valeur produite par notre économie. » (Page 66)
Une seule option s’ouvre à nous : prendre le sujet de l’IA à bras le corps et passer à l’action !
Un besoin colossal de formation à l’IA
Les auteurs du rapport chiffrent les besoins de formation à horizon 2034, soit un horizon de temps de dix ans (page 71) :
• 56000 postes par an pour le développement de l’IA
• 25000 postes par an pour le déploiement de l’IA
Notre capacité actuelle de formation de bac+3 était estimé en 2021 par la Cour des comptes à 16687 (c’est précis !). Il faut donc plus que tripler notre capacité de formation rien que pour couvrir le besoin de postes pour le développement de l’IA. Vu l’inertie dans le secteur de l’éducation, et le manque de compétences disponibles pour enseigner, on peut déjà craindre que nous n’atteindrons pas cette ambition.
Je m’attendais à voir dans le chapitre 2.1.2.2 La formation continue, une proposition de dispositif pour former massivement nos concitoyens à l’IA. Le modèle des Activateurs France Num pourrait d’ailleurs être mobilisé. En ce mois de mars 2024, près de 2800 Activateurs sont référencés. Ils pourraient être un relais, moyennant une formation préalable, et bien-sûr un budget pour financer leurs actions, car ils ne sont pas bénévoles.
La transformation numérique des administrations avec l’IA
« Trop souvent, la transformation numérique s’est arrêtée à la dématérialisation des démarches, sans transformer en profondeur la circulation de l’information, ou le traitement des demandes. » (Page 76)
Les administrations, quelle que soit leur taille, qu’elles soient nationales ou locales, seraient bien inspirées de faire un diagnostic digital sur dimmup.com.
Mobiliser l’investissement privé pour l’IA
« Un objectif d’investissements annuels de 15 Md$ pourrait être visé. Le changement d’échelle suppose de réorienter une partie de l’épargne privée, en mobilisant entre 0,1 % (démarche de rattrapage) à 0,3 % (démarche pionnière) de l’épargne des ménages français. » (Page 90)
La fourchette d’investissement recommandé paraît tellement minuscule au regard du bénéfice pour notre pays en termes de PIB (entre 250 et 420Md€), qu’on se demande s’il est vraiment besoin de réfléchir plus longtemps à la question : allons de l’avant et faisons de la France une terre d’IA !
Notre point fort : une masse considérable de données culturelles
« La qualité, la diversité et la profondeur des données issues de la culture européenne sont à l’évidence un atout pour les éditeurs d’intelligence artificielle. » (Page 106)
Voilà une bonne nouvelle pour l’Europe dans son ensemble et pour la France en particulier. À nous de saisir cet atout et d’en faire une force !
Le rôle majeur de la commande publique pour l’IA
« L’État doit davantage jouer un rôle de primo-adoptant de la technologie, c’est-à-dire contractualiser avec des entreprises, notamment petites, qui développent des solutions innovantes, capables d’avoir un impact majeur, mais qui ne sont pas encore stabilisées, faute de clients. » (Page 111)
En tant que fondateur d’une start-up, j’applaudis cette recommandation des deux mains. L’État et plus généralement la commande publique, peut avoir un rôle majeur dans le développement de l’écosystème de start-up. Il suffit de leur faire confiance et d’éviter de les noyer dans des procédures qu’elles peuvent difficilement supporter. Par exemple j’ai répondu à un appel d’offres en 2023 pour une région. Il m’a fallu 15 jours homme pour remplir le dossier, ce qui est colossal pour une petite entreprise. Les concurrents d’entreprises plus grandes ont consommé peu ou prou la même charge de travail. Mais diluée sur une ressource plus importante, la charge de cet investissement est bien moindre en proportion. Ce qui contraint les start-up à être très prudent avant de se lancer dans ce type d’appel d’offres.
Une gouvernance mondiale de l’IA, oui, mais pourquoi menée par la France ?
« Recommandation n° 22 : Structurer une initiative diplomatique cohérente et concrète visant la fondation d’une gouvernance mondiale de l’IA. »
Le volet qui m’intrigue le plus dans ce rapport, est lié à la gouvernance mondiale de l’IA (chapitre 2.3.1). J’en comprends l’intérêt, en revanche je vois moins la pertinence de ce sujet dans ce rapport remis au gouvernement. La France n’a-t-elle pas déjà assez à faire pour mettre en œuvre toutes les autres recommandations de ce rapport ?
En conclusion
Qu’est-ce que chacun peut tirer de ce rapport ? Bien-sûr, vu son contenu, rares seront nos concitoyens à lire ce rapport dans son intégralité. Cependant, chacun est concerné par l’IA. Il est par exemple utile de comprendre l’impact de l’IA sur son métier (page 46). Si vous exercez un métier impacté par l’IA, vous devez rapidement vous former. N’attendez pas que l’État, vos syndicats ou encore les chambres consulaires vous accompagnent. Il existe pléthore de cours d’initiation, de nombreux sont gratuits. Choisissez un cours et découvrez l’IA maintenant !
En terminant la lecture de ce rapport, je m’interroge sur le mode de fonctionnement de notre pays. D’autres pays ont-ils produits des rapports similaires ? Les pays les plus en avance sur l’IA (États-Unis, Chine) ont-ils procédé de la même manière ? Adoptons-nous les bonnes méthodes pour rattraper notre retard ?
J’avoue un certain pessimisme quant à l’hypothèse de voir notre pays embrasser l’IA avec enthousiasme. Le retard pris dans l’adoption du numérique, voire la méfiance paradoxale qu’il inspire chez une partie de nos concitoyens, sont de mauvais signaux.
Je souhaite de tout cœur que le gouvernement se saisisse maintenant des 25 recommandations qui lui sont proposées. Le rapport fourmille de références (une centaine) pour approfondir. Autant d’arguments convaincants pour investir sans attendre notre pays dans la course à l’IA. Aussi il sera intéressant de suivre les annonces du gouvernement sur l’IA ainsi que les prises de position des partis politiques dans les prochaines échéances électorales.
Enfin, à titre anecdotique, je me suis demandé dans quelle mesure l’IA avait été utilisée pour produire ce rapport. Ce n’est pas indiqué, dommage. En revanche Le Journal du Net s’est amusé à interroger ChatGPT sur ce rapport, et c’est assez caustique !















































